Page:Darby - Le Nouveau Testament 1859.djvu/24

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Sauveur avait de sa position auprès du Père avant” de venir ici-bas ; le vers. 30, la connaissance qu’avaient les disciples du fait qu’il était venu de Dieu. Sans prétendre que nous ayons réussi, nous avons cherché à exprimer la différence que nous venons de signaler et qui est du plus haut intérêt.

Dans l’évangile de Jean encore on trouvera que, pour conserver la distinction souvent importante à faire entre έρωτάω et αίτέω, nous avons traduit le premier par demander, le second par faire des demandes. Il y a des cas où l’on peut se servir indistinctement de l’un ou de l’autre de ces termes ; d’autrefois on les emploie chacun dans un sens qui leur est particulier : έρωτάω exprimant une demande familière ou faite dans l’intimité ; αίτέω, plutôt la demande d’un inférieur vis-à-vis de son supérieur. Les disciples se servent de l’un et de l’autre de ces verbes dans leurs relations avec Jésus ; dans ses relations avec son Père, Jésus demande (έρωτάω), mais il ne se sert jamais du mot αίτέω vis-à-vis de son Père. Pour la différence comparez Jean XVII, 23.

Les mots πλεονεϰτέω, πλεονέϰτης, πλεονεξία ont quelquefois un sens tout particulier qu’il convient de relever. L’idée générale exprimée par le verbe πλεονεϰτέω, est celle, qu’on fait son profit au détriment de quelqu’un, qu’on s’approprie le bien d’autrui ; c’est le désir de posséder quelque chose pour soi et souvent avec l’idée accessoire, qu’on a usé de moyens détournés pour arriver à son but ; et ce désir s’applique à la femme autant qu’aux biens d’autrui proprement dits. Nous avons la conviction que tel est le sens d’Éphés. IV, 19, de 1 Thess. IV, 6, et d’autres passages peut-être encore, comme Éphés. V, 3 ; cependant ne pouvant pas nous appuyer, pour cette interprétation, sur une autorité reconnue, nous n’avons pas osé l’introduire dans le texte ; nous nous