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cela laisse l’idée d’un effet produit sur la société. Peu importe que les membres s’entendent pour cela, la société souffre violence : il reste toujours quelque chose de l’idée originelle. Maintenant j’admets que l’apostasie, dans le sens plein et entier du mot, n’est pas arrivée, et que l’application de ce terme au système de Rome, application faite par la masse des écrivains protestants[1], dépassait la vraie force du mot. Mais remarquez que l’apostasie est la faute de l’église sur la terre ; elle avait perdu son premier amour ; elle avait eu du temps pour se repentir, et ne s’était pas repentie ; elle avait un bruit de vivre, et elle était morte ; elle allait être vomie de la bouche du Sauveur. C’était un état moral dont l’église était responsable, et si l’apostasie n’est pas arrivée, on en est venu à un tel point dans cette voie que la distance qui nous en sépare n’est guère appréciable ; seulement l’Esprit de Dieu agit d’une manière remarquable. Au reste M. O. admet maintenant la chute de l’église, qui est la chose importante. Mais le démembrement (affreux mot

  1. On a amplement discuté la question, ainsi que le sens dans lequel le mot apostasie s’applique à l’Église ; on ne s’en est ému que quand j’ai montré par Rom. XI, que s’il y avait apostasie dans l’église de Rome, il n’y avait pas de rétablissement de l’église. Ce qui reste toujours vrai pour le fond.