dire que l’Église ait apostasié. Il s’appuie sur ce précepte : « détournez-vous de ces gens-là, » et il cite Apoc. 13, pour nous faire voir qu’il y a des fidèles sous l’Antechrist même, liant ce passage avec le second chap. de la 2e aux Thessaloniciens. Je suis d’accord quant au rapport de ces passages entre eux, mais c’est précisément ce qui prouve que l’existence des fidèles n’empêche pas qu’il y ait une apostasie ; car dans ce dernier passage cet état de choses est appelé apostasie, quoi qu’il y ait encore des fidèles, vu qu’il y en aura jusqu’à la fin. L’existence des fidèles n’empêche donc pas qu’il y ait une apostasie, puisqu’il y en aura même sous l’Antechrist. La présence d’Élie, des prophètes cachés par cinquantaines dans des cavernes, des sept mille qui n’avaient pas fléchi le genou devant Baal, n’empêchait pas qu’Israël ne fût en ruine, dans un état d’apostasie, en adorant ce faux dieu. En faisant le veau d’or, Israël a apostasié, mais cela n’empêcha pas que Moïse ne restât fidèle, et que les Lévites ne se consacrassent à Dieu par leur fidélité. Il y a eu des fidèles dans toutes les apostasies, et il y en aura jusqu’à la fin.
Mais notre frère n’ayant ni compris ni saisi ce qui est affirmé dans le traité, raisonne contre des choses qui ne s’y trouvent pas.
Je m’explique sur ces points.
Il insiste sur ce que l’économie n’est pas retranchée[1]. Je ne le crois pas non plus. Je distingue comme lui entre l’abolition d’un état de choses par le Sei-
- ↑ On peut trouver ce point traité au long dans L’Attente actuelle.