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AFRICAINE.

s’élevant au-dessus de l’horison, vint m’avertir de me rendre à mon travail.

Étant donc retournée à la chaumière, j’allai à la récolte avec le nègre Étienne. Pendant deux jours nous continuâmes nos travaux ordinaire ; mais le troisième au soir, en revenant de la plantation à la case, je me sentis tout-à-coup saisie d’un violent mal de tête. Je me couchai aussitôt après mon arrivée. Le lendemain, je me trouvai hors d’état de sortir de mon lit ; une fièvre ardente s’était déclarée dans la nuit, et m’ôtait jusqu’à l’espoir de pouvoir me rendre au Sénégal.

Cependant je manquais de tout absolument. Touché de mon état, le bon nègre Étienne prit son fusil, et alla dans le bois voisin pour tâcher de me tuer quelque gibier. Un vieux milan fut l’unique produit de sa chasse : il me l’apporta, et malgré la répugnance que je