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Page:Darien, Bas les coeurs, Albert Savine éditeur, 1889.djvu/156

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continue à déblatérer contre Bismarck, Guillaume et Badinguet.

— Ah ! les trois monstres ! On devrait leur infliger des supplices affreux ! Ah ! pas les tuer tout d’un coup, par exemple ! mais, tenez : les attacher à un poteau et les faire mourir à coups d’épingle… Les faire souffrir des journées entières, quoi !…

— Le mieux, dit M. Legros, ce serait encore de les faire griller, comme saint Laurent. Le feu, il n’y a que ça. Je me suis brûlé il y a quinze jours, moi, en torréfiant du café. Eh bien ! j’ai encore la marque de la brûlure. C’est d’un douloureux !

— Et le pal ? demande M. Beaudrain. Croyez-vous que ce ne soit rien ? C’est épouvantable, tout simplement. On pourrait encore user de l’écartèlement, ou de l’écorchement, ou du crucifiement ; mais ce sont des moyens bien rapides… Non, en vérité, je crois que le pal…

— Ce qu’il faudrait, fait mon père, je vais vous le dire : il faudrait attacher les trois bourreaux au milieu des cadavres de leurs victimes et les laisser mourir là !

— Bravo ! crie M. Legros.