Page:Darien, Bas les coeurs, Albert Savine éditeur, 1889.djvu/264

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appels, derrière moi, me font tourner la tête.

― Pst ! pst ! petit, écoute donc un peu.

Une femme vêtue en paysanne, me fait des signes, de la porte de la ferme. Je la reconnais ; c’est la femme de Dubois. J’approche.

― Que me voulez-vous, madame ?

― Où vas-tu si vite que ça ? Chez ton grand-père, au moins ?

― Oui.

Elle se campe devant moi et, clignant de l’œil :

― Alors, c’est que la vieille est claquée ?

― Quelle vieille ?

― Eh ! ta tante, donc ! la dame du Pavillon ! Petit malin, va ! Comme si on ne connaissait pas vos affaires !

Je reste tout interloqué. Cette femme se moque de moi, c’est clair.

― Madame, vous n’êtes guère polie. Dans tous les cas, si vous vous intéressez à ma famille, apprenez que ma tante Moreau n’est pas morte.

― Si je m’intéresse !… Petit bandit !…

La femme de Dubois a sauté sur moi et, m’attrapant par ma cravate ― une belle cravate bleue toute neuve ― :