Page:Darien, Bas les coeurs, Albert Savine éditeur, 1889.djvu/328

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

avaient établi un dépôt de charbons. Mon père pousse le plus possible les travaux de cette ambulance ― qui doit lui rapporter gros. ― Une chose, pourtant, le désole ; c’est de ne pas pouvoir employer des piles entières de planches pourries qui moisissent dans le chantier de la rue Saint-Jacques.

― Ç’aurait été si facile de placer ça ici. Ça aurait passé comme une lettre à la poste. De belles planches toutes neuves !… Est-ce assez malheureux !

Il a une peur, aussi : c’est que la Commune ne dure pas assez pour qu’il ait le temps d’achever sa construction.

― C’est qu’on me ferait une réduction sur le prix convenu… Pourvu que les communards se défendent encore un mois !…

Mais, bientôt, une crainte encore plus terrible le saisit.

Germaine est venue nous voir, en cachette. ― Elle a appris à mon père que le père Toussaint, depuis le départ des Allemands, mène une vie de polichinelle.

― Et, depuis que les femmes de Paris sont venues ici, depuis qu’il y a des cocottes dans la ville, il ne se contente pas d’aller les voir.