Page:Darien, Bas les coeurs, Albert Savine éditeur, 1889.djvu/329

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Il les amène au Pavillon, où il s’est installé.

― Quelle honte ! s’écrie Louise.

― Et vous verrez, continue Germaine, vous verrez que ça finira mal. Je fais ce que je peux pour le retenir, mais, bernique… Oh ! il lui arrivera malheur, pour sûr !… Un homme sanguin et fort comme lui… Car, c’est un vrai taureau, vous savez, malgré son âge. Il se met dans des états, je ne vous dis que ça ! Et c’est toujours après déjeuner ou après dîner, quand il s’est empiffré de nourriture, qu’il…

Mon père interrompt brutalement Germaine.

― Laissez-nous tranquille avec ça ! Ne nous racontez pas ces ignominies. Respectez les autres, si vous ne vous respectez pas.

― Ce que j’en disais, reprend la bonne, c’était pour vous montrer que vous devriez lui faire un peu de morale. Je ne sais pas ce que vous avez ensemble, mais, en qualité de parent.....

― Je ne veux pas le voir en peinture, entendez-vous ? votre vieux grigou ! Et je vous défends de m’en parler. D’abord, je ne sais pas pourquoi vous venez ici.

― Pour votre bien, monsieur, pour sûr.