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XXII


— Par ici ! caporal ! Par ici ! Ne laissez pas vos hommes entrer dans le camp, s’écrie le capitaine Mafeugnat aussitôt qu’il nous aperçoit.

Et il sort, en faisant de grands gestes, d’une des deux maisonnettes bâties sur la petite esplanade qui précède les retranchements élevés autour de l’emplacement des marabouts.

Les gradés, un sergent et un caporal, sortent aussi de leur cahute et font quelques pas au devant de nous.

— Mais, qu’est-ce qu’il a à nous appeler ? me demande Queslier. Est-ce qu’il se figure que nous arrivons avec l’intention de lui servir de gardes du corps ? Ah ! mais non ! Moi, d’abord, j’ai bien envie d’aller tout de suite retrouver les autres.

Ils nous appellent aussi, les autres. Ils sont réunis en groupe compact, au milieu du camp, devant les tentes et, par-dessus le parapet, nous font signe de venir les rejoindre. Pourquoi pas ? Le capitaine va évidemment nous faire camper à part, nous enjoindre