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XXXVI


— Fontainebleau !… Melun !…

Le train va vite. Dans une heure, nous serons à Paris… Oh ! Paris !… Paris !…


C’est depuis Marseille seulement que j’ai commencé à librement respirer. Jusque-là, j’avais souffert, j’avais tremblé, m’attendant à chaque instant à une catastrophe ; intimement convaincu que quelque épouvantable difficulté allait s’élever, qu’un obstacle insurmontable s’opposerait à mon retour en France, que quelque chose de terrible allait me clouer, pour jamais, sur ce sol d’Afrique qui, j’en étais sûr, devait me garder. Je me trouvais dans la situation du chrétien livré aux bêtes, dans le cirque, et qui ne peut détacher ses yeux de la porte de la fosse qu’on va soulever tout à l’heure, et par où la bête va sortir.

La bête ne s’est pas montrée, c’est un gendarme qui a paru. Un brave gendarme qui ne pensait pas à mal, certainement, et qui s’est trouvé subitement devant moi, sur le paquebot, au détour d’un rouf. J’ai eu