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CONCLUSIONS FINALES.
extérieures possèdent des organes absorbants, mais n’ont pas de glandes aptes à sécréter un liquide digestif, ces glandes étant confinées dans les parties internes[1].
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Convaincu de l’absorption des matières animales par les feuilles des
Drosera, des Dionaea, des Nepenthes, etc. M. Édouard Morren s’est demandé
quel pouvait être le mode d’assimilation de ces substances par l’organisme
végétal : il a soumis ses idées à l’Académie de Bruxelles dans sa séance
du 21 octobre 1876, sous la forme d’un mémoire intitulé : la Digestion végétale, Note sur le rôle des ferments dans la nutrition des Plantes. La digestion animale est, dit-il, considérée dans son essence comme une fermentation indirecte : elle consiste dans une hydratation suivie du dédoublement
des matières digestibles ou fermentescibles ; ces substances sont converties
en composés simples diffusibles et par suite absorbables. Cette transformation est opérée par les ferments indirects ou solubles qui dérivent probablement des matières albuminoïdes et semblent faire partie du protoplasma. Ces ferments sont particulièrement abondants dans les sucs appelés
digestifs tels que la salive, le suc gastrique, le suc pancréatique et le suc
intestinal. La ptyaline se trouve dans la salive, la pepsine dans le suc gastrique et sous la forme de ferment albuminosique dans le suc pancréatique
avec de la diastase et du ferment inversif. La sécrétion du pancréas saccharifie l’amidon, saponifie les graisses et peptonifie les albuminoïdes. Le ferment des sucres dit inversif fait partie du suc intestinal ; c’est sous l’influence
de ces ferments que la fibrine, les huiles, les fécules et les sucres
sont dédoublés et rendus absorbables et assimilables.
La digestion des végétaux est comparable en tout point à celle des animaux ; elle porte sur les mêmes substances et s’exerce par les mêmes ferments qui sont plus nombreux que ceux des animaux.
La diastase ou ferment glycosique est le ferment des matières amylacées ; sous son influence, l’amidon se dédouble en dextrine et en glycose et, finalement, en glycoses solubles et absorbables ; c’est le rôle de la ptyaline. La diastase a été découverte dans l’orge en germination, elle attaque l’amidon accumulé et le rend assimilable pour l’embryon. La diastase existe également dans les tubercules de pomme de terre près des bourgeons et quand ils se développent, la fécule est convertie en glycose et absorbée. Pour les chimistes, la diastase végétale ne diffère pas de la diastase animale.
Ferment inversif. — La saccharose (sucre de canne) est comme l’amidon accumulée dans certains tissus en vue de la nutrition ; ex. : la canne à sucre, les graminées en général, la racine de betterave avant la floraison. Le sucre n’est point absorbé ni assimilé s’il est converti par le ferment inversif en glycose (sucre de raisin) et en lévulose (sucre incristallisable) dont le mélange prend le nom de sucre interverti. Le ferment inversif existe dans le suc intestinal de l’homme, des chiens, des lapins, des oiseaux, du ver à soie, etc., il se trouve également dans les plantes, avant leur floraison, et transforme leur saccharose en glucose qui est immédiatement utilisée à l’état de cellulose pour la formation des parois des cellules.
Ferment émulsif et saponifiant. — Les corps gras dans les animaux sont