Page:Dash - Un amour coupable.djvu/307

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plutôt nous ensevelir ensemble sous ses ruines !

Quand il revint à Balbianino, il trouva ses soldats occupés à un jeu bien digne de leur ignorance : ils tiraient à la cible sur les statues de saints. J’ai vu la marque de leurs balles ; elle y est encore, et un saint Augustin a eu le bras cassé.

— Mon commandant, un prisonnier, dit le chef de poste.

— Où est-il ?

— Ici, dans cette vieille église.

— Qu’on l’amène. C’est un Italien ?

— Oui, mon commandant.

— Et il s’appelle ?…

— Le comte Dandolo, dit une voix grave.

— Et Andrea, pâle, ses habits en désordre, se présenta debout sous la porte.

Armand devint plus pâle que lui.

— Ah ! c’est vous ? dit-il.

— C’est moi. Vous savez ce que je viens faire, qui je viens chercher ici ?

— Oui… oui… qui vous venez chercher… je sais…

— J’espère que vous allez donner des ordres pour qu’on me rende ma belle-sœur, mes gens.

— Votre belle-sœur ?… vos gens ? certainement, quand vous voudrez.

— À l’instant même. Où est madame Dandolo ?

— Peu m’importe ce que vous en penserez, s’écria