Page:Dastumad - Bleuniou-Breiz.djvu/11

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heureuse de voir arracher à une décadence inévitable la langue de nos pères, se pressait avec enthousiasme autour du monument nouveau et lui apportait son contingent de matériaux ; on vit combien la poésie est inhérente au sol breton, combien d’œuvres charmantes et pleines de goût n’avaient jamais vu le jour, combien enfin de poètes étaient ignorés et perdus.

A cette même époque, M. Th. de la Villemarqué collationnait les chants populaires, les débarrassait de leur gangue et en formait le riche écrin du Barzaz-Breïz. Mais, dans une mine si riche, il ne put évidemment tout prendre. Aussi, soit que quelques-unes de ces poésies ne lui soient point parvenues, ou que, dans son travail d’épuration rigoureuse, il les ait dédaignées, il dût laisser à recueillir après lui des œuvres de quelque valeur.

Ce sont ces œuvres perdus que nous voulons soustraire à l’oubli.

Ne laissons pas perdre ces miettes du festin du riche, l’homme n’a que trop besoin d’un aliment pour son cœur et pour sa pensée. La chûte des croyances,