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Page:Daubié - L'émancipation de la femme, 1871.pdf/72

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L’ÉMANCIPATION DE LA FEMME

Naturellement, les conservateurs ne peuvent l’accepter et l’admiration des libéraux pour les institutions représentatives les contraint à le rejeter. Ces arguments, et beaucoup d’autres contre le suffrage des femmes, recevront sans doute à la Chambre des communes et ailleurs toute l’attention qu’ils méritent ; en conséquence, je conclus en appuyant la motion du meeting.




DISCOURS DE LORD AMBERLEY


Mesdames et Messieurs,

La motion appuyée par le discours si clair et si intéressant de madame Fawcett prie notre réunion d’exprimer la satisfaction qu’elle ressent de la présentation à la Chambre des communes d’un Bill pour revendiquer la capacité électorale des femmes ; je serai, j’espère, d’accord avec l’esprit de cette motion si je vous expose brièvement les raisons principales qui me portent à voir avec plaisir la présentation de ce bill, et qui me rendraient plus heureux encore s’il passait dans la législation du pays.

D’abord il me semble que dans un pays gouverné par des institutions semblables aux nôtres nous devrions accueillir comme une chose bonne et désirable en elle-même les vœux que fait pour l’égalité politique n’importe quelle classe des sujets de la reine. On nous a appris à regarder la possession d’un vote comme une chose très-estimable et excellente, et il me semble que si un certain nombre de femmes viennent vous dire qu’il leur serait agréable de posséder le suffrage et de prendre part au gouvernement de leur pays, vous devriez accueillir ce vœu comme un progrès dans leur éducation politique et dans leur intelligence. On nous a affirmé qu’il n’est pas