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SOMMEIL




J’offre au sommeil qui vient ma fatigue et mon rêve
Et mes actives mains qui se reposeront ;
Dans le dernier rayon de ce jour qui s’achève,
Les regards de mes yeux, les pensers de mon front ;

Mes cheveux détendus en coiffure sévère
D’éventail qui se ferme ou de vague au repos ;
Mon souffle où les chansons eurent la voix légère
Et qu’émut le refrain des fragiles pipeaux ;