Page:Daudet - Contes du lundi, Lemerre, 1880.djvu/359

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ruque solennelle et niaise du prince de Mantoue.

Cette course en droschken dura cinq ou six heures ; après quoi le cocher me ramena triomphalement dans la cour de la Grappe-Bleue, en faisant claquer son fouet, tout fier de m’avoir montré Munich. Quant à l’ambassade, je finis par la découvrir à deux rues de mon hôtel, mais cela ne m’avança guère. Le chancelier ne voulut pas me donner de passeport pour Wurtzbourg. Nous étions, paraît-il, très mal vus en Bavière à ce moment-là ; un Français n’aurait pas pu sans danger s’aventurer jusqu’aux avant-postes. Je fus donc obligé d’attendre à Munich que Mme de Sieboldt eût trouvé une occasion de me faire parvenir la tragédie japonaise…

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