Page:Daudet - Théâtre, Lemerre, 1889.djvu/303

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madame jourdeuil. Envolé !

louise, s’avançant.

Où donc ?

margarot.

Oh ! pas bien loin… sans doute dans le jardin, à fumer un cigare, en attendant la cloche… Tout juste la clef est à la porte. (Il montre la porte à gauche.)

louise.

Alors, c’est ici qu’il travaille ?…

margarot.

Oui, mademoiselle, c’est ici… voilà sa table, sa chaise, ses crayons (montrant les papiers) et ses œuvres.

le père jourdeuil, entre ses dents.

Jolies, les œuvres ! Pff !

madame jourdeuil, suppliante.

(Bas.) Mon ami…

le père jourdeuil, même ton.

Qu’est-ce que tu veux ? Je suis indigné. (Il se remet à siffloter.)

Margarot, devant les papiers.

Ah ! je vous réponds que le gaillard n’a pas gardé ses mains dans ses poches depuis quinze jours qu’il est chez moi… il y va d’un cœur, d’une rage !… Les Jourdeuil sont déjà très demandés sur la place.

le père jourdeuil, indigné.

Demandé sur la place. Oh !…