Page:Dauphin - L’Âme de mon violon, 1902.djvu/93

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Au jardin sous la charmille ;
C’est leurs pinceaux, leurs couleurs
Peignant bêtes, gens et fleurs.

Les voilà Communiantes,
Cierge à la main, voile blanc,
En leur grâce édifiante
Marchant d’un pas grave et lent
Et le cœur pieux tremblant
D’une ferveur où s’applique
Leur allégresse mystique.

Comme il vient vite le jour
Que nous devons, fiancées
Les voir, souriant d’amour,
Revêtir par la pensée
Leur robe de mariée,
Leur seconde robe en blanc
Qui nous fait gais et dolents !