Aller au contenu

Page:Daveluy - À l'école des héros, 1931.djvu/70

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

du Conseil de demain. Il est bref, ainsi que vous l’avez désiré.

— Bien, commandant.

— Excellence, reprit La Poterie de sa voix brève, mais dont s’accommodait si bien sa belle précision militaire, vous voudrez bien maintenant dire un bon mot, et devant nous tous, à quelques-uns de mes amis méritants, parmi les Sauvages ».

Il fit un signe à Normanville, qui s’approcha aussitôt avec deux capitaines algonquins : Simon Piescaret et Bernard d’Apamangouy. Les deux sauvages s’étaient luxueusement vêtus pour la circonstance, et leur attitude, très solennelle, arracha un léger sourire à ces Français, si simples d’allure, quoique bellement polis.

« Excellence, prononça La Poterie, veuillez voir dans ces deux valeureux capitaines algonquins, nos amis, les conservateurs de la paix publique, durant tous ces jours de conseils. Notre brave et illustre frère Simon Piescaret a admirablement veillé sur le bon ordre, au dehors, et Bernard d’Apamangouy, notre autre vaillant frère, s’est occupé de rendre paisibles et respectueuses les cérémonies du culte. Leur lourde tâche à tous deux prendra fin bientôt. »