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Page:Daveluy - La Lutte pour l'Empire de la mer.pdf/61

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L’escadre russe, en ligne de front plus ou moins régulière, se dirigeait vers Port-Arthur en échangeant quelques coups de canon avec les bâtiments ennemis les plus voisins ; derrière, le Retvizane, marchant à toute vitesse, était sur le pont de rallier ; plus loin, beaucoup plus loin, à 4 ou 5 milles, le Tsésarévitch suivait péniblement, les déchirures de ses cheminées ne lui permettant qu’une vitesse réduite. Les différentes fractions de la flotte japonaise, y compris les cinquième et sixième escadres, suivaient de loin, canonnant toujours le malheureux Tsésarévitch, mais n’osant pas s’en approcher, comme s’il avait été pestiféré.

C’est alors que se produisit un fait extraordinaire. Le commandant de la division des croiseurs, s’inspirant de la manœuvre des galères de Cléopâtre à la bataille d’Actium, signala à ses bâtiments de le suivre, et s’éloi-