Dira-t-on qu’il n’avait pas assez de charbon pour se rendre à Vladivostok ?
De Port-Arthur à Vladivostok, la distance est de 1 100 milles ; de Port-Arthur à Kouan-chau-van, elle est de 1 500 milles !
Le Novik était arrivé à Tsing-tao le 11 août à 5 heures du soir. Il commença aussitôt à embarquer du charbon qui lui fut fourni par un vapeur anglais affrété pour le compte du gouvernement russe. À l’arrivée du Tsésarévitch, il passa ses blessés à ce bâtiment et appareilla dans la matinée du 12 ; il fit route pour gagner Vladivostok en passant par l’est du Japon.
Le 13, il était aperçu, au sud de Kiu-siu, par le paquebot Gaelic ; le 19, on le signalait entre les îles Kumahini et Yeterop. Dès lors, il était évident qu’il allait passer par le détroit de La Pérouse.
Le Chitose et le Tsushima avaient été envoyés dans ces parages pour surveiller le passage des croiseurs russes qui s’étaient échappés après la bataille du 10 août. Le 20, ces deux bâtiments se rencontrèrent près du cap Soya ; il fut convenu entre eux que le Chitose croiserait entre ce cap et le cap Shiretoko, tandis que le Tsushima explorerait la baie de Korsakov.
À 4 heures 40 minutes du soir, le Tsushima aperçut le Novik qui était arrivé au mouillage dans la matinée et faisait du charbon. Dès qu’il se vit découvert, le Novik appareilla et se porta à la rencontre de l’ennemi. Le combat s’engagea. Au bout d’une heure, les adversaires se séparèrent pour réparer leurs avaries ; le Tsushima,
