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Page:Daveluy - La Lutte pour l'Empire de la mer.pdf/67

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atteint au-dessous de la flottaison, donnait une forte bande ; le Novik avait des avaries dans son gouvernail[1].

Le Chitose, prévenu par la télégraphie sans fil, arriva dans la nuit près de Korsakov, et n’osa pénétrer en rade en raison de l’obscurité. Le commandant du croiseur russe, ne parvenant pas à réparer son gouvernail et averti par la lueur des projecteurs du voisinage d’un navire ennemi, se décida à couler son bâtiment.

Lorsque le Chitose pénétra dans la rade, le lendemain matin, le Novik était couché sur le flanc ; l’équipage gagnait la terre dans les embarcations.

Le contre-torpilleur Bournyi, après s’être séparé des cuirassés, avait fait route dans le S.-E. À 2 heures du matin, il toucha sur une roche, dans le voisinage du cap Shantung. Le capitaine, ne croyant pas pouvoir renflouer son bâtiment, le fit sauter.

Le personnel gagna le rivage dans les embarcations et se rendit à pied à Wei-hai-wei.

Pour se faire une idée exacte du combat du 10 août, il ne faut pas perdre de vue quels en furent les résultats matériels.

Sur 18 bâtiments russes qui y prirent part, un seul,

  1. Le Tsushima était sensiblement plus puissant que le Novik. Le commandant du croiseur russe montra en cette circonstance une décision qui lui fait honneur, et, s’il n’avait été trahi par son gouvernail, il aurait eu sans doute le dernier mot malgré l’infériorité de son armement.