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Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/175

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— Tu retrouveras ton courage, en pensant à mes petits… Il faut que tu veilles sur eux, comme jadis, tu as veillé sur moi, ma sœur bien-aimée. Et André t’aidera.

— André !… Oh André ! Charlot, comme ce sera long de l’attendre jusqu’en juin !

— Écris-lui !

— Non. En ce moment, c’est impossible. Si je découvre que je lui ai fait tort… et bien mon manque de confiance méritera ce chagrin de ne le voir qu’en juin. De toute façon il vaut mieux ne nous revoir que plus tard.

— Je ne t’approuve pas d’agir ainsi.

— Nous nous ressemblons si peu.

— Enfin, agissez à votre guise, car c’est extraordinaire ce que vous raisonnez de même… André a pris à peu près la même résolution que toi… pour d’autres raisons, bien entendu.

— Oui, nous avons la même façon de réagir. Et cela peut être une occasion d’entente, comme de mésentente, tu le vois.

— Perrine, laisse-moi insinuer dans mes lettres, que les sentiments sont changés pour le mieux à son égard ?

— Non, mon frère, je veux garder encore pour moi seule la révélation de… de ce beau sentiment… inconnu…

— Pour toi seule ? Ton confident en ce moment ne compte pas ?