Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/177

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— Je vais rentrer dans ma chambre. Tu m’appelleras, si tu le crois nécessaire.

— Parfait.

Charlot courut ouvrir. Il y eut une petite contestation à la porte. La Huronne se faisait prier pour entrer. Il fallut que son père, une fois de plus, la saisisse par les poignets, puis la pousse dans la maison.

— Qu’y a-t-il, Negabani ? Quelle violence tu déploies !

— Il y a, mon capitaine, que cette enfant n’a plus ni cœur, ni esprit. Elle fait des mauvais coups partout. Et Madame Perrine… Madame Perrine….

Le sauvage, haletant, s’interrompit pour reprendre haleine.

— Negabani, ne te trouble pas ainsi. Tu es tout rouge. Le souffle te manque… Venez, tous deux vous installer près de la cheminée. Nous parlerons paisiblement de toutes ces choses pénibles.

— Ma fille ne va pas s’asseoir, mon capitaine, c’est une coupable… Qu’elle reste debout, la tête basse !… Elle est trop méchante depuis quelque temps. Je l’ai bien battue, allez. Elle a recommencé quand même.

— Voyons, mon ami, parle plus clairement. Qu’est-ce que ta fille a recommencé et qui t’a obligé à la traiter aussi durement ?