Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/179

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durement que je ne le fais, et pour son bien, moi, par exemple.

— Tu as tort de la maltraiter, Negabani. Même avec de bonnes intentions. Tu vas cesser, n’est-ce pas, de la frapper.

— J’ai été battu, ma sœur l’a été, ma femme l’a été. Vous le savez que ça fait réfléchir les coups. Et puis… mon capitaine,… il y a autre chose…

— Autre chose ?… Parle !… n’hésite pas ainsi.

— C’est que je suis furieux au point d’en étouffer… Ah ! ce qu’elle s’est permis, hier… Elle me l’a avoué cette nuit.

— Continue. Hâte-toi plus que cela, voyons !

— Elle s’en est prise au sévère Monsieur André, mon capitaine, lui qui ne l’a jamais regardée, jamais… Et Madame Perrine a vu cela… Elle a pu croire… Ah ! misérable ! s’exclama le sauvage, en levant son poing crispé, et en le dirigeant vers sa fille. Celle-ci se mit à gémir plus fort.

— Elle t’a donné une raison ta fille, de ce geste un peu fou, il est vrai, et dont ma sœur est mécontente au point d’avoir décidé de chasser ton enfant.

— Elle fera bien. Ma fille va lui demander pardon à genoux, je le veux, puis elle sortira et ne remettra plus jamais les pieds ici.