Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/191

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mon Pierrot ? Les sauvages adorent les enfants, du reste.

— Oh ! Charlot. Pas tous, hélas !

— Je ne parle pas de nos ennemis les Iroquois, bien entendu.

— Est-il bien désirable que Pierrot fasse sa compagnie habituelle de ce Huron, si bon qu’il soit ?

— Bah ! je le quitte si peu moi-même.

— Naturellement, toi présent, tout est parfait.

Qu’il fit bon quelques heures plus tard dans la grande salle de réception des d’Ailleboust ! Dans un angle et surveillés par la fidèle Normande, Pierrot et Lise jouaient avec Louis et Pierre d’Ailleboust. La gracieuse Barbe d’Ailleboust, âgée de huit ans, l’aînée de la famille, se mêlait de bonne grâce aux jeux des bébés, ayant soufflé à Manette ces mots affectueux : « Reposez-vous, bonne Manette, je vais amuser mes frères et leurs amis… Et voyez, là-bas, comme petite mère semble heureuse, avec Madame Perrine ! Elle est déjà moins pâle… moins fatiguée… ah ! sûrement, elle va montrer le nouveau petit frère à Madame Perrine… il n’a qu’un mois, mais il est bien beau, va, Manette ! »

Le jeune Paul d’Ailleboust fit bientôt son apparition, en effet. Perrine le prit entre ses bras et demanda la faveur de le garder, tout