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Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/207

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Qu’il lui plaisait à Perrine de se voir si bien comprise !… Que de choses plus tard elle pourrait avouer à son mari, et qu’elle avait très bien saisi en lisant un peu à travers les lignes.

Le capitaine de Senancourt, cependant, ne faisait aucune allusion à son retour, qui aurait lieu dans un mois pourtant, au plus tard. Cela vexa Charlot.

— Perrine, remarqua-t-il, lorsque sa sœur eut replié lentement la lettre, une fois la lecture terminée, j’espère qu’André ne va pas s’entêter à demeurer là-bas, une fois sa mission terminée. Il ne dit pas un mot de son retour… auquel il doit rêver sans cesse, bien qu’il n’en souffle mot.

— Je souhaite comme toi la fin de cet exil, mon frère. Nous y verrons, une fois le mois de mai passé. Mais… demanda soudain Perrine en rougissant, mais, dis Charlot, tu me laisses cette lettre, bien qu’elle te soit adressée ?

— À une condition.

— Laquelle ?

— Tu écriras quelques mots à André, et j’inclurai ce mot dans la réponse que je lui enverrai.

— Charlot, quel enfantillage !

— C’est à prendre ou à laisser… Tu hésites ?

— Un peu… mais si c’est le seul moyen de t’arracher la garde de cette missive.

— C’est le seul.