Aller au contenu

Page:Daveluy - Le cœur de Perrine, 1936.djvu/234

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Je ne m’y oppose pas, voyons. C’est tellement une mère qu’ils ont en toi… qu’ils auront toujours, j’espère, ajouta Charlot, en soupirant.

— Viens, Charlot, j’ai hâte de revoir mon mari… que je ne quitterai plus ensuite.

En entrant sans bruit dans la chambre, Perrine et Charlot virent le médecin penché tout près d’André de Senancourt, qui balbutiait des mots incohérents. Le médecin se retourna. Il ne put retenir une sourde exclamation à la vue de Perrine. Charlot mit un doigt sur sa bouche, en regardant vers le lit.

Le malade s’agita. Il ouvrit les yeux. Il appela Charlot.

— Je suis près de toi, André. Que veux-tu ?

— Où… suis-je ?

— Tu ne reconnais pas cette chambre ?

— Non.

— Tu es à Ville-Marie, chez moi.

— À Ville-Marie, chez toi ?

— Oui, et tu reposes dans ma chambre.

— Bien vrai ?

— Regarde partout.

— Non, ce n’est pas ta chambre, non, non.

— André !

— Si c’était ta chambre, Lise serait là… Lise, je veux Lise… Elle seule peut me guérir… Lise !