— André, je suis là ! dit soudain une voix lente, douce, basse. Et Perrine se glissa à genoux près du lit.
Le malade regarda un moment la forme prostrée, puis recommença à gémir et à appeler Lise. Alors, Perrine se relevant vint entourer le malade de ses bras. Elle embrassa avec tendresse son front. Elle colla un moment sa joue trempée de larmes près de la figure d’André. Le malade, soudain, eut un faible sourire. Il promena ses doigts sur les cheveux de Perrine. Celle-ci se saisit de sa main, la baisa, un geste coutumier de Lise, elle le savait.
— Enfin… Lise… tu es près de moi… Ne me quitte plus, je t’en prie… murmura André.
— Jamais, André. Je viens te guérir.
— Pourquoi ?… Je suis si malheureux. La mort…
— Tais-toi, ne parle pas ainsi. Je ne puis vivre sans toi, ne le sais-tu pas ?
— Tu as… Charlot !
— Il ne vient qu’après toi dans mon cœur. Et il le comprend.
— On dit cela, Lise, à un malade…
— Il faut te reposer. Tu as trop parlé déjà.
— Tu ne partiras pas… si je dors ? J’ai…