sans plus tarder. Leur monarque exigeait la plus grande célérité dans l’accomplissement de ses ordres.
Jean fut atterré. Qu’allait-il devenir durant ces longues heures de solitude ?… « Maître, oh ! maître, se plaignit-il à l’heure de l’adieu, vous me laisserez donc succomber sous le poids de l’ennui ? »
Contre son habitude, le gnome favori de Jean eut un mot sévère. « Jean, dit-il, je ne te comprends plus. Quel démon te possède ! Ne peux-tu retrouver un peu de ta vaillance pour réagir ? Tu ne songes donc pas à nous qui ferions tout pour toi. Tu nous laisses inquiets et tristes. Avons-nous travaillé en vain pour affermir comme pour orner ton âme ? »
Et ceci dit, le gnome, tournant le dos, disparut avec la rapidité de l’éclair. Jean en fut consterné et chagrin, oh ! combien chagrin !
Les reproches mérités du gnome semblèrent cependant aider à Jean durant les huit premiers jours. Il supporta avec patience sa solitude. Mais il n’en fut pas ainsi la semaine