Page:Daveluy - Le filleul du roi Grolo, 1924.djvu/82

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l’épée de Jean. Quatre gnomes la soulevèrent aussitôt en face de lui.

« Gnomes coupables, infidèles sujets, prononça tristement le monarque, insoucieux de notre royale volonté, vous n’avez pas su accomplir notre désir. Cette épée, celle de votre élève, va donc devenir l’instrument de votre supplice. On tranchera vos têtes, car la sagesse en a fui… Ah ! qu’avez-vous fait, dites, qu’avez-vous fait de celui qui ne devait porter une épée qu’avec fierté ?… N’étiez-vous pas en nombre suffisant pour lui enseigner qu’au-dessus de toutes connaissances comme de tout talent, il y a l’honneur, il y a la droiture, il y a la loyauté ? Le secret de la véritable vaillance ne lui disiez-vous pas qu’il se trouvait dans les déterminations d’un cœur dédaigneux des compromissions ?… Hélas ! il n’a fallu que huit jours, vous le savez, gnomes, pour que le seul traître qu’il y eut parmi vous, pût réussir à empoisonner cet esprit !… En face de la déloyauté de votre élève, à qui voulez-vous que