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Page:Daveluy - Les holocaustes, 1935.djvu/175

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chose ?

— C’est justement la raison, mon bon père, cela me gêne à la fin. Toujours vous demander, et ne jamais rien faire en retour.

— Les parents sont ainsi, mon fils, ils ne songent qu’au bien-être de leurs enfants. Leur contentement suffit à nos cœurs mûris et peu exigeants.

— Mon père, mon père, je n’ose, je vous assure.

— Bien. Je m’en vais. Mais mon âme est remplie d’amertume, mon fils.

— Non, non, demeurez. Je vais vous narrer mon affreux rêve, puis vous apprendre le remède proposé.

Lorsque le vieil Iroquois apprit que le moyen de conjurer tout mauvais sort consistait en un festin à tout manger à offrir à tous les sauvages des environs réunis au fort, il se mit à rire.

— Je ne te comprends pas, mon fils, c’est au contraire très réjouissant de guérir le maléfice qui te peine par un repas abondant. Je vais m’en occuper aussitôt. Des invitations seront adressées aux sauvages des environs : Agniers, Onnontagués, Onneyouts. Nous viendrons tous sans y manquer. Nous mangerons durant deux jours, s’il le faut. Mais tu ne mourras pas, mon fils, je te le promets,