Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/255

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— En attendant, l’opinion s’émeut de dangereuse façon. J’ai peur qu’on ne l’attaque de façon plus tangible.

— Ce serait regrettable.

— En effet.

— Et les miliciens ? Arrivés ?

— Allez donc prendre nos beaux capitaines Lacasse et Jalbert en faute. Ils entourent déjà, avec leurs compagnies, la colonne de la Liberté. Et que de patriotes arrivent à chaque instant revêtus infailliblement d’habits d’étoffe du pays. J’ai serré la main, il y a une demi-heure à peine, à Ovide Perrault, au Dr Chénier, au notaire Cardinal, à Chevalier de Lorimier.

— Et le Dr Nelson ?

— Il rayonne au milieu des députés où l’on entend sans cesse les mots étincelants et spirituels du député de l’Assomption, Édouard Rodier.

— Et Papineau ?

— On le dit encore chez son oncle, le Dr Cherrier. Mais, excusez-moi, Olivier. Il est onze heures et demie. J’ai tout juste le temps de me rendre à Saint-Charles pour l’ouverture de l’assemblée… sans dîner.

— Oui, c’est pour midi bien précis. Merci de tous ces intéressants détails, mon ami.