il n’y aurait pas moyen de filer plus vite chez Mlle Perrault.
— En effet, ton état m’inquiète… Tiens, cette calèche, là-bas… Sortons du milieu de la parenté et des amis… Appuie-toi sur l’arbre, à droite du chemin… Je vais héler, ce vieux cocher que je connais.
Ce ne fut pas long. Et bientôt la voiture roula rapidement vers la rue Notre-Dame. Le docteur se pencha sur Michel.
— Tu ne te sens pas plus mal ?
— Je ne sens rien, M. le docteur. Je suis si heureux… Mon Dieu ! Merci !
— Mais… tu as toute ta tête ? La cérémonie qui vient d’avoir lieu n’a précisément rien de réjouissant… Il est vrai que te voilà délivré d’un tyran… Mon vieil ami Perrault avait peut-être un petit coin du cœur préservé, mais il fallait y voir clair pour le découvrir… Qu’est-ce qu’il y a donc, Michel ? Car tu hoches la tête, ça n’est pas la disparition de ton maître qui te met l’âme en joie ?
— Oh ! non, allez, docteur, si vous saviez… M. Olivier…
— Oui, eh bien ?
— Il sera libre cet après-midi… libre !
— Hein ? Comment sais-tu cela ?
— Nos voisins en parlaient tout à l’heure.
— Quelques racontars, sans doute.
— Ne dites pas cela, je vous en prie… Non, non !