— Quel résultat espérez-vous d’un pareil geste de folie ? Vous êtes jeune… et… de tournure très agréable… je vous parle en vieux, vieux curé… plus tard, et ce ne sera pas trop tard, vous pourrez refaire votre vie.
— Je ne crois pas à la mort d’Olivier. Mon amour le sauvera.
— Et si vous échouez ?
— Je porterai éternellement son deuil. M. le curé, ne comprenez-vous pas que si j’aimais déjà profondément Olivier avant sa conduite courageuse à Saint-Denis, j’ai encore plus d’attachement pour lui aujourd’hui qu’il est un héros malheureux ?
— Vos parents ne vous ont donc pas dissuadé d’un projet si extraordinaire ?
— Je n’ai plus personne… Mon père est mort la semaine dernière… Et puis, quand même…
— Le Dr Cherrier ne peut vous approuver en tout cas.
— Il me connaît assez pour savoir que je puis être résolue de façon inébranlable.
— Votre exaltation du moment va tomber… Et si Olivier s’aperçoit jamais de vos regrets…
— M. le curé, vous ne savez pas ce que peut vouloir et accomplir avec une ferveur jamais diminuée une femme qui aime et qui espère encore. Si Olivier meurt, croyez-vous que je me pardonnerais facilement de ne pas lui avoir moi-