Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/248

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rer l’âme pour peu qu’on s’abandonnât à sa mélancolie.

L’entretien se prolongea très avant dans la nuit entre les deux interlocutrices. Le docteur finit par succomber au sommeil, malgré son désir d’échanger à son tour quelques mots sur la situation présente avec sa femme. Au petit déjeuner, le lendemain, Mathilde pria le docteur de la recevoir en son bureau, durant l’avant-midi.

— Certainement, ma belle enfant. Du moment que vous me laisserez faire auparavant une seule visite.

— Une visite d’aussi bon matin ! Tu ne pourrais la remettre ? demanda sa femme.

— Non, non, car justement je vais… Bah ! qu’est-ce que cela peut te faire, ma bonne Louise ?

— Je devine où vous allez, docteur, murmura en soupirant la jeune fille.

— Tu vois, Louise, ce que ton exclamation amène. Mais pourquoi cet air navré, ma jeune amie ! Pourquoi ? Allons, allons…

— Au moins, reprit la jeune fille, j’aurai des nouvelles très fraîches d’Olivier, tout à l’heu-