Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/283

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ner, auprès des domestiques, qui s’attardaient autour des coins les plus négligés.

— Oh ! Madame, s’était exclamé Alec, en l’apercevant, pourquoi ne pas avoir dormi plus longtemps. Vous avez eu bien de la fatigue, hier.

— Si vous croyez, mon bon Alec, répondit doucement Mathilde, qu’une journée splendide comme celle qui commence ne vaut pas toutes les heures de repos du monde. Mais comme le jardin a changé d’aspect ! Merci de la surprise que vous me causez.

— Vous êtes contente, n’est-ce pas, Madame Précourt ? reprit Césarine.

Mathilde tressaillit, c’était la première fois qu’on l’appelait ainsi dans le train-train de la vie…

Elle se ressaisit et sourit.

— Je suis très contente, Césarine.

— Je le disais aussi à Alec. Une belle personne de la ville comme Madame Précourt, ça demande un cadre propre, fleuri…

— Allons, vous me flattez, Césarine.

— Pour sûr que non. Hé ! nous vous avons vue hier, Alec et moi, par la porte entr’ouverte