Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/82

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— Que veux-tu que je dise. Tu as fait à ta guise. Suis-je encore le maître dans ma maison, moi ?

— Alors, Michel… peut-il venir ? Tu te rends compte que je ne puis agir seul.

— C’est bon, c’est bon. Fais venir ce vaurien.

— Tu as des mots maladroits, Octave. On ne peut voir un enfant plus laborieux et plus honnête.

Ce fut une lourde besogne que de redresser l’épaule de ce malade récalcitrant, qui n’avait à la bouche que des mots désobligeants envers ceux qui tentaient de le soulager. Enfin, tout fut fait au gré des désirs du médecin. Il partit pour que la nuit fût calme, au moins de ce côté. Il sortit de la chambre en hâte. Michel allait le suivre, lorsqu’il s’entendit appeler par le malade. Il courut au chevet du lit.

— Qu’est-ce que je puis faire pour vous, monsieur ? demanda Michel, l’air tout à la fois, surpris et craintif.

— Ferme la porte à clef, d’abord, puis reviens près du lit. J’ai à te parler.

— Bien, monsieur, répondit le petit garçon, qui s’empressa d’obéir à ses deux ordres.

— Alors, demanda le malade, dès que le petit garçon fut revenu près de lui, tu t’installes dans ma maison ?

— Le temps d’aider à guérir Josephte, monsieur. C’est le docteur qui le veut, non moi, je vous assure…