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Page:David - Esquisse biographique de Sir George-Étienne Cartier, 1873.djvu/6

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révolte. M. Cartier prit place sous le drapeau qui réunissait, dans un même sentiment patriotique, toute la jeunesse instruite. Son caractère, son impétuosité et son besoin d’émotions et d’activité le jetèrent naturellement dans le camp des patriotes.

Dès 1834, on le voit apparaître dans les élections et soutenir la candidature de Papineau et de Robert Nelson. Il composa contre les candidats bureaucrates Walker et Donallen une chanson que les patriotes chantaient, le soir, en revenant des assemblées publiques.

En 1837, il fut l’un des membres les plus ardents et les plus enthousiastes des Fils de la liberté. On l’appelait « Petit George » et on chantait ses chansons. Les Fils de la liberté ne se réunissaient jamais et ne paradaient jamais dans les rues de Montréal sans chanter : « Avant tout, je suis Canadien. »

Lorsque les mandats d’arrestation furent émanés, il quitta la ville et se dirigea du côté de St. Antoine. Il était à St. Denis, le 24 novembre 1837, sous le commandement de Wolfred Nelson. C’est lui que Nelson chargea, durant le combat, d’aller à St. Antoine chercher des secours et des munitions. Il paraît avoir rempli avec zèle la mission qui lui fut confiée, et rien ne justifie les accusations dont il fut victime à ce sujet. D’ailleurs, M. Cartier n’a jamais pu être lâche ; rien n’était moins dans sa nature.

Après la bataille de St. Charles, M. Cartier se