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les patriotes
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l’hon. juge Berthelot, indique l’endroit où reposent ses cendres.

« Sa mémoire vivra longtemps, nous écrivait, il y a quelques années, le Dr  Dumouchel, dans cette bonne vieille paroisse de Saint-Benoît. Je le dis avec d’autant plus de confiance qu’il a laissé deux fils qui promettent de perpétuer la renommée de leur vénéré père, dont ils ont raison d’être fiers de porter le nom. »


jean-baptiste dumouchel


M. Dumouchel naquit à Sandwich, province d’Ontario, en 1784, et vint dans le Bas-Canada, à l’âge de onze ans. Après quelques années passées au collège de Montréal, il entra, comme commis, chez M. Alexis Berthelot, marchand de Sainte-Geneviève. Vers l’année 1810, il ouvrit un magasin à Saint-Benoît, et épousa Mlle  Marie-Victoire Félix, sœur du curé de cette paroisse.

M. Dumouchel était un de ces anciens Canadiens, au caractère franc, aux manières polies, à l’hospitalité proverbiale, dont nos campagnes devraient conserver aussi longtemps que possible le souvenir et les traditions. Il était connu et respecté, dans le Nord, comme les Drolet, les Franchère et les Cartier dans le Sud. Sa maison était moins bruyante que celles de ces riches marchands de la rivière Chambly, mais elle était aussi remarquable par l’hospitalité qu’on y recevait, et son commerce, quoique moins étendu, était aussi prospère et plus sûr. Il fut accablé de charges publiques, et parvint au grade de major dans la milice, sous le lieutenant-colonel Nicolet-Lambert Dumont, seigneur des Mille-Isles.

Les faveurs du pouvoir ne l’empêchèrent pas de devenir l’un des plus ardents et des plus distingués patriotes du comté des Deux-Montagnes. Beau-frère de