péen[1]. Cet ouvrage mal fait et d’un style plus que médiocre n’a pas même le mérite du fonds. C’est un sauvage qu’on introduit sur la scène, et qu’on fait disserter sur notre religion, nos dogmes et notre morale. On sent que ce traité est calqué sur une infinité d’autres du même genre ; mais l’auteur n’a de commun avec ses confrères que l’envie d’infecter de son poison ses lecteurs, qui ne seront point en grand nombre, et conséquemment il ne fera pas grand mal.
Animaux très-antipathiques,
Partagent la cour aujourd’hui,
Et suspendent les vœux dé tous nos politiques.
Il faut opter des deux : c’est lé tout pour lé tout ;
Car dé leur sort dépend lé nôtre.
Mais j’ai pris mon parti, Messieurs ; prenez lé vôtre :
Jé mé suis dit : lé roi la f… ;
Hé donc ! qué l’aze f… l’autre.
9. — On ne saurait trop faire connaître les actions patriotiques. Le sieur Le Comte, vinaigrier ordinaire du roi, vient de donner trois mille livres aux écoles royales gratuites de dessin. M. de Rozoi a publié un Essai philosophique[2] sur cette institution, et il a consacré au profit des jeunes élèves celui de l’édition de cet écrit. Si l’ouvrage n’a pas un mérite intrinsèque, bien propre à faire multiplier son débit, l’auteur a du moins le mérite d’avoir consacré son faible génie à l’utilité publique,