qui a pour titre : le Persifleur[1]. C’est une satire qui sans être une bonne pièce, n’est pas sans mérite. Il n’est guère possible d’en faire l’analyse. Elle est écrite facilement, et fait honneur au style de l’auteur, déjà connu par plusieurs drames et romans, joués au théâtre et répandus dans le monde. Il se nomme Sauvigny.
11. — Le complot formé d’humilier l’amour-propre de Vestris, et non son talent, a attiré hier un monde étonnant à l’Opéra. Mais on s’est réconcilié avec lui, quand on a appris qu’il avait fait la veille les excuses les plus soumises à mademoiselle Heinel. Le public indulgent lui a fait grâce et justice, en l’applaudissant à outrance du parterre, des loges et de partout. De sa part, pour mériter cette faveur, il s’est surpassé dans la chaconne, et y a fait de si grands efforts, qu’en sortant de la terminer il s’est trouvé mal.
11. — M. Bernard, si connu sous le nom de Gentil Bernard, secrétaire-général des dragons, vient de tomber dangereusement malade, au point qu’on l’a cru mort. Il est célèbre par de petits vers galans qui sont recherchés de la bonne compagnie. Il y a de lui un Art d’aimer, qu’il a eu l’art de lire et de ne jamais faire imprimer, non plus que ses autres ouvrages. Ceux qu’il a donnés au public étaient de société. Castor et Pollux est la seule production qui puisse véritablement lui mériter l’immortalité.
19. — L’arrêté du Parlement de Normandie a été rédigé en Lettre au Roi[2] ; elle est écrite supérieurement