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Page:De Balzac - Aristippe, ou De la Cour, 1658.djvu/107

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OV DE LA COVR

ſant dans le peril, d’où ils le pourroient tirer, ils ne contribuënt pas moins à ſa ruïne, que ceux qui le pouſſent, & le precipitent. Ils ne voyent pas que l’Infidelité ne fait point de mal, que la Foibleſſe ne ſoit capable de faire.

Cela eſtant, Monſeigneur, ne ſeroit-ce point d’eux, que l’Eſprit de Dieu voudroit parler, au vingt-deuxieſme Chapitre de l’Apocalypſe, quand il met les Timides au nombre des Empoiſonneurs, des Aſſaſſins, & des autres hommes execrables ? quand il les condamne tous à la ſeconde Mort, à cette Mort si terrible, & ſi eſtrange, à ce Lac ardent de feu, & de ſouffre ?

Ie ne ſçay point la vraye intention du Saint Eſprit, & ne veux pas aſſeurer qu’ils ſoient compris, dans vne ſi rigoureuſe Sentence. Mais ie voy bien pourtant que ce ſont les derniers, & les pires de tous les laſches, & qu’il n’eſt point ſi honteux de fuïr dans le combat, que de donner vn conſeil timide. Car pour le