Page:De Banville - Odes Funambulesques.djvu/312

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une situation qui réclamait la suprême indulgence ; je la retrouvai à Londres grande dame, faisant partie d’une famille illustre, et elle ne me punit en aucune façon des fautes du hasard ; mais c’était une femme de génie !


Mascarades, page 28. ― Le maillot des Keller, dont il est parlé à la page 28, est le maillot de Madame Keller, femme admirablement belle, qui avait importé ici les tableaux vivants, et naturellement le maillot des femmes de sa troupe. Très pudiquement et avec un grand sentiment de l’art, Madame Keller reproduisait les plus beaux groupes antiques. Dans les salons, lorsqu’on l’y appelait, elle laissait, en effet, le maillot voler en l’air ; elle montrait ses tableaux vivants réellement nus. L’Art y gagnait, et la pudeur n’y perdait rien, au contraire ; mais le théâtre n’a pas le droit d’être si artiste que cela, et, comme on se le rappelle, Talma, après un premier essai, dut renoncer à jouer Achille avec les jambes réellement nues. ― Brididi, page 30, strophe 4, [vers 56] avait succédé à Chicard comme roi de la Danse excessive et vertigineuse, et il fut dans cet art fantasque un véritable créateur. Il excellait à