Page:De Banville - Odes Funambulesques.djvu/345

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des harmonies, par la virtualité des mots, par la magie toute-puissante de la Rime, mais par l’idée seulement, c’est-à-dire en employant un procédé diamétralement opposé à celui que Victor Hugo avait employé pour exprimer le lyrisme. Moi j’ai voulu montrer que l’art de ce grand rhythmeur, tel qu’il l’a agrandi et perfectionné, peut produire tout ce qu’il a voulu lui faire produire, et plus encore ; que, comme elle éveille tout ce qu’elle veut dans notre âme, la musique du vers peut, par sa qualité propre, éveiller aussi tout ce qu’elle veut dans notre esprit, et créer même cette chose surnaturelle et divine, le rire ! ― Ceci dit, avec le regret d’avoir infiniment trop parlé de moi, (mais dans le cas dont il s’agit cela était inévitable,) je vais passer rapidement en revue les odes funambulesques réunies sous ce titre : Autres Guitares, en indiquant les allusions qu’elles contiennent et les morceaux célèbres qui y sont parodiés.


L’Ombre d’Éric, page 118. ― L’Ombre d’Éric, c’est le titre d’un roman de Paulin Limayrac, tout à fait oublié aujourd’hui, et qui d’ailleurs fut toujours oublié, et cela dès le moment où il