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de l’émigration. En tout cas, plusieurs de nos compatriotes, anciens militaires, se sont vus exposés aux obsessions pressantes des agents de la Commune, obsessions auxquelles ils ont résisté.

Les Polonais enrôlés par la Commune se sont bornés exclusivement au service militaire, et la Commune elle-même les réduisait strictement à ce seul emploi. La révolution du 18 mars s’est faite sans leur participation ; il n’y a eu aucun Polonais parmi les instigateurs et les auteurs de cette révolution ; il n’y a pas eu un seul Polonais parmi les membres du Comité central. Ils n’apparaissent que longtemps après la constitution de la Commune. La nomination de Dombrowski date du 6 avril, les autres se sont engagés encore plus tard. Pendant toute la durée de la Commune ils n’ont eu que des emplois militaires. Il n’y a pas eu de Polonais dans les conseils de la Commune. Aucun d’eux n’a figuré ni comme membre de la Commune, ni comme membre d’une de ses nombreuses commissions, ni dans ses délégations aux divers ministères. Ils sont restés complétement étrangers au gouvernement et à l’administration de la Commune, à ses décrets et à ses délibérations ; ils ont été tous et constamment dans les forts, dans les tranchées, aux remparts.

À l’exception peut-être du seul Dombrowski, qui était notoirement plus Russe que Polonais et de puis longtemps lié avec les socialistes russes, les autres Polonais au service de l’insurrection étaient même étrangers aux idées et aux doctrines de la Commune. Ils n’étaient pas affiliés à l’Internatio-