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nale[1] et n’appartenaient à aucune secte socialiste. Ils ont été attirés dans la révolte par le désir de galons, de grades, par la sotte vanité et l’envie du commandement ; quelques-uns même, simples d’esprit et bornés, se sont laissé séduire par les phrases humanitaires de la Commune et par ses promesses de délivrance de tous les peuples.

… Et ici nous dirons à ceux qui, répétant le refrain éternel de nos ennemis, affectent de ne voir dans les Polonais en général que « des fauteurs de troubles », nous dirons, — ce qui les étonnera fort, — que la nation polonaise est peut-être la moins révolutionnaire de toutes, dans le sens généralement accepté de ce mot. On parle de nos insurrections, et on nous confond avec des révolutionnaires ordinaires : nous protestons contre cette confusion. Nous ne nous sommes jamais révoltés ni contre l’ordre social, ni contre l’Église, ni contre telle ou telle forme de gouvernement ; nous nous sommes soulevés plusieurs fois pour secouer le joug de l’étranger. Jamais les sectes qui prêchent le renversement de la religion et de l’ordre social n’ont pu trouver accès en Pologne. L’Internationale y est inconnue ; c’est la première fois aujourd’hui qu’on apprendra dans notre pays, par les journaux, le nom et l’existence de cette association malfaisante. Même parmi les émigrés polonais en France, en Angleterre, en Belgique et en Suisse, où ils sont exposés à toutes les influen-

  1. Dans les chapitres I et II de notre étude on verra ce que vaut cette affirmation· — Note de l’auteur.