Page:De Belina - Les Polonais et la commune de Paris (1871).pdf/130

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 126 —

ces pernicieuses, les socialistes sont extrêmement rares et ne nous apparaissent que comme d’étranges exceptions. On a pu nous reprocher des écarts d’un patriotisme exalté, blâmer notre impatience à nous délivrer de la domination étrangère ; mais le communisme, l’athéisme, le matérialisme, répugnent profondément à tous nos sentiments, à tous nos instincts, à nos traditions, à notre caractère national. Cela est si vrai, que les adeptes de la révolution cosmopolite, — surtout les nihilistes russes et les socialistes démocrates allemands, — qualifient ordinairement les Polonais de réactionnaires, de rétrogrades, de féodaux, parce que tous les Polonais, les plus modérés comme les plus avancés, considèrent comme principes sacrés et inattaquables la patrie, la religion, la famille, la propriété, les droits acquis.

Pour être exacts dans nos énumérations, nous devons ajouter qu’outre les 74 Polonais restés comme simples gardes dans les bataillons sédentaires et les 30 ou 40 autres qui ont servi comme officiers, cavaliers et artilleurs, il y a eu encore dans l’armée insurgée cinq ou six chirurgiens polonais et quelques ambulanciers. Voilà à quoi se réduisent ces milliers de Polonais au service de la Commune, dont on a tant parlé ! C’est un nombre malheureusement encore trop élevé, et nous le déplorons sincèrement ; mais à ces chiffres, qui représentent pour ainsi dire notre passif moral, nous pouvons en opposer d’autres qui sont notre actif et qui nous montrent à tous les yeux sous un aspect bien différent.