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inventions des armuriers pour chercher le meilleur fusil à donner à leurs troupes, l’Internationale avait le champ libre. Elle faisait plus que des mitrailleuses, plus que des canons Krupp, plus que des fusils Dreyse, Chassepot, Kruk, Baranow, etc. — Elle organisait son immense armée, et pensait : « Quand les États se seront fait la guerre et seront épuisés, alors mon tour viendra, et je tomberai sur eux.

« Que feront des centaines de mille hommes contre mes sept millions d’hommes réunis volontairement et sans aucune loi coercitive ? Que m’importent les forces des États ? Je les écraserai par mes masses. Aux armes nouvelles j’opposerai la nitro-glycérine, le picrate de potasse, le pétrole. J’ai le feu grégeois, et la convention de Saint-Pétersbourg ne me concerne point. »

Voici ce que le Polonais Mroczkowski a dit au congrès de Bâle, en 1869 :

« L’Internationale est et doit être un État dans les États ; qu’elle laisse ceux-ci marcher à leur guise jusqu’à ce que notre État soit le plus fort. Alors, sur les ruines de ceux-là nous mettrons le nôtre tout préparé, tout fait, tel qu’il existe dans chaque sec-