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« Aujourd’hui, nous tous électeurs, ouvriers français à Paris, tous égaux, pères, frères, accablés par le souvenir de notre impuissance et atteints en même temps dans les malheurs de la Pologne, nous supplions le Corps législatif de suivre l’exemple de glorieux devanciers, et qu’il lui plaise, dans son adresse au czar Alexandre II, lors de sa prochaine visite au palais du Suffrage universel, de rappeler l’ancienne motion : « La nationalité polonaise reste toujours intacte. »

On se rappelle la conduite inconvenante tenue par certains avocats qui insultèrent le Czar lors de sa visite au Palais de justice, celle des Arago, des Floquet, Parent, Germain Casse, etc. Ce qu’on a sans doute oublié, c’est l’adresse suivante, publiée par les Polonais dans les journaux le lendemain de l’attentat Berezowski :

« L’attentat politique est contraire à toutes nos traditions. C’est le fait d’un jeune homme égaré par l’excès de la douleur domestique et nationale. — Aussi osons-nous espérer que cela ne troublera point la sympathie plusieurs fois séculaire de la France pour sa